Comment nous orientons-nous dans l'espace ? Pourquoi est-ce que je me perds tout le temps alors que mon ami jamais ?
Plus généralement, pourquoi le sens de l’orientation varie-t-il tant au sein de la population ?
Est-ce lié à des caractéristiques innées, génétiques, ou bien modulé par des facteurs culturels ?
Pour répondre à ces questions, Antoine Coutrot, chercheur du CNRS au Laboratoire des sciences du numérique à Nantes (CNRS/Ecole centrale de Nantes/Université de Nantes/IMT Atlantique) et ses collègues anglais de l’University College London et de l’University of East Anglia ont développé un jeu vidéo d’orientation spatiale, Sea Hero Quest, accessible sur téléphone portable, tablette, et en réalité virtuelle.
Depuis sa mise en service en mai 2016, il a permis de capturer les stratégies de navigation spatiale de plus de 4 millions de joueurs de tous les pays du monde. Mais l’idée va bien plus loin que le simple jeu.
Les chercheurs viennent ainsi de publier, ce 23 avril 2019 dans PNAS, un article démontrant qu’une mauvaise orientation spatiale permettrait d’aider au diagnostic précoce de la maladie d'Alzheimer, avant même l’apparition des premiers signes cliniques.
Aider au dépistage
Grâce à cette étude, en comparant le comportement sur le jeu de personnes ayant une plus grande probabilité de développer la maladie d’Alzheimer car porteurs de l’allèle 4 du gène APOE avec des joueurs de même âge, sexe et pays, les scientifiques ont mis en évidence des changements dans les habitudes de navigation avant même l'apparition des symptômes cliniques de la maladie d’Alzheimer.
Ces résultats démontrent ainsi pour la première fois, commente le CNRS dans un communiqué, comment l'évaluation cognitive numérique à grande échelle pourrait être prometteuse pour la détection précoce de la maladie d'Alzheimer et aider au dépistage personnalisé de cette maladie chez des individus n’ayant pas encore de symptômes cliniques.
Des voyages virtuels pour aider les personnes malades
Cette maladie d’Alzheimer étant de plus en plus fréquente, certains ne manquent pas d’idée pour venir en aide aux malades et les soulager. Comme cette startup de Saint-Brieuc, Live out, qui leur propose des voyages virtuel pour stimuler leur mémoire.
Saut en parachute, balade dans Paris ou aux quatre coins du monde, à l’aide d’un simple casque de réalité virtuelle, Live out permet à ces personnes de s’évader sans risque et à moindre frais…
Quelques minutes de bonheur qui font un bien fou à la tête et permet aussi aux personnes âgées d’accéder à une part de rêve.
Son concepteur, Vincent Gérard, multiplie aujourd’hui les salons et commence à séduire de nombreux partenaires.
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