Depuis plus d’une décennie, la France connaît une tendance préoccupante : l’augmentation de la mortalité infantile. Alors que le pays figurait parmi les meilleurs élèves européens en la matière dans les années 1990, il se classe désormais 23e sur les 27 États de l’Union européenne en 2022.
📊 Une hausse continue depuis 2011
En 2024, 2 700 enfants de moins d’un an sont décédés en France, soit un taux de 4,1 décès pour 1 000 naissances vivantes. Ce chiffre marque une augmentation par rapport à 2011, où le taux était de 3,5 pour 1 000. Un quart de ces décès surviennent le jour de la naissance, la moitié entre 1 et 27 jours, et le reste entre 28 jours et un an.
🧭 Facteurs de risque identifiés
Plusieurs éléments contribuent à cette hausse :
Inégalités sociales : les enfants nés de mères très jeunes, très âgées, employées, ouvrières ou inactives présentent un risque accru.
Disparités territoriales : les départements d’outre-mer affichent des taux plus élevés, en lien avec une pauvreté plus répandue et des problèmes de santé maternelle.
Défaillances du système de santé : la fermeture de nombreuses maternités depuis 2000 et la pénurie de professionnels de santé affectent la qualité des soins périnataux.
🦠 Le rôle des maladies infectieuses
La résurgence de certaines maladies infectieuses, comme la coqueluche, contribue également à cette situation. En 2024, une épidémie a entraîné 17 décès, dont 13 nourrissons de moins de deux mois. La couverture vaccinale insuffisante, notamment chez les femmes enceintes, est pointée du doigt.
🧪 Des causes encore floues
Une part significative des décès reste inexpliquée. La mort subite du nourrisson, qui touche entre 250 et 350 bébés chaque année, demeure en grande partie mystérieuse. La théorie du "triple risque" suggère une combinaison de vulnérabilités biologiques, d’un âge critique et de facteurs environnementaux.
🛠️ Vers une meilleure compréhension
Face à cette situation, la ministre de la Santé, Catherine Vautrin, a annoncé la création d’un registre national de la mortalité infantile pour identifier précisément les causes de cette augmentation.
📌 Conclusion
La hausse de la mortalité infantile en France est un indicateur alarmant qui reflète des inégalités sociales, des défaillances du système de santé et des défis en matière de santé publique. Une mobilisation collective est nécessaire pour inverser cette tendance et garantir à chaque enfant un départ dans la vie dans les meilleures conditions possibles.
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