Télésanté, télémédecine et m-santé, l’e-santé est en marche. Et rien ne pourra sans doute l’arrêter. Tous les secteurs devraient ainsi être impactés à moyen et long terme par cette évolution voulue par le président Emmanuel Macron, comme dans de nombreux autres secteurs dirigés par l’Etat.
"La France est en retard dans le déploiement des technologies numériques et il est indispensable d’élaborer rapidement une stratégie pour renforcer le virage digital dans le système de santé", assurait la Ministre de la Santé Agnès Buzyn.
Laquelle a récemment donner une première piste concrète pour le grand public avec la carte vitale. La célèbre petite carte verte qui suis chaque patient disposera d’un "appli carte Vitale" pour smartphone "dès cette année" pour une première expérimentation avant une généralisation à partir de 2021.
Trois quarts des patients refuseraient des diagnostics via la seule IA
S’il semble accepté par le grand public pour les démarches administratives, voire les téléconsultations, le remède internet aura en revanche bien du mal à franchir la porte du cabinet du médecin.
Selon une étude, pas moins de trois quarts des patients refuseraient ainsi que certains diagnostics soient entièrement réalisés via l'intelligence artificielle et les objets connectés, sans l'intervention d'un médecin.
Cette étude a été réalisée auprès de 1200 patients suivis à l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) pour diverses maladies telles que le diabète, des troubles de la thyroïde, la dépression ou encore des pathologies cardiaques.
Capteurs connectés, chemises connectées pour des analyses diverses et variées en temps réel, seuls 22% des patients acceptent ces interventions automatisées sans contrôle humain.
Certes, près de la moitié des patients (47%) pensent que l’IA est une opportunité de progrès pour leur santé mais à condition d’être accompagné par un médecin. Sans oublier la crainte du piratage, du vols de données personnelles ou de l’utilisation que pourraient en faire notamment les assurances.
L’ordinateur plus fort que l’humain
Il n’empêche, outre les progrès de la médecine grâce aux appareils de plus en plus sophistiqués, il est une vaste étude, regroupant pas moins de 58 médecins spécialistes issus de 17 pays, qui a prouvé l’apport de l’Intelligence artificielle dans la recherche de la maladie.
Une équipe de chercheurs germano-franco-américaine a ainsi démontré que l’ordinateur pouvait être plus efficace que l’humain dans la recherche de cancers de la peau.
L’expérience était de comparer un ordi bourré d’intelligence artificielle capable de distinguer des lésions de la peau et grains de beauté selon qu'ils étaient bénins ou alarmants. Après l’analyse de plus de 100 000 images, l’ordinateur a fait mieux que les médecins avec un taux de 95% de mélanomes détectés contre 89% pour l’équipe de médecins.
Pour les chercheurs, la question n'est pas de se passer des médecins au profit de l'intelligence artificielle, mais bien de faire d'elle "un outil supplémentaire" dans la lutte contre les cancers de la peau qui peuvent être soignés s’ils sont détectés de façon précoce.
Une véritable avancée contre cette maladie qui touche, selon l’Organisation mondiale de la santé, 230 000 cas par an et tue 55 000 personnes.
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