
Les apparences sont importantes
dans la relation humaine pour cette simple raison qu’elles représentent la
première source d’information dont nous disposons sur l’autre.
C’est d’autant plus vrai lors
d’une première rencontre.
L’apparence est le premier
critère de jugement au premier contact.
C’est tout aussi vrai pour le
regard que les autres portent sur nous. Ils peuvent se concentrer sur notre aspect
- belle, enrobé, mal attifé etc…, mais aussi nos traits de caractères qu’ils
croient discerner… Hautain, sympa,
mufle, superficielle, austère, timide, etc…
C’est l’échange et la rencontre
qui permet de surpasser l’apparence pour que les aprioris disparaissent… ou se
confirment.
Quoi qu’il en soit, la rencontre
devient possible – ou pas – dès lors que vient la connaissance de l’autre.
Nous nous épargnerons ici une
mauvaise leçon de psychologie pour nous concentrer sur le vrai sujet :
Nous avons eu connaissance de
l’histoire de cette dame âgée dépendante prise en charge à son domicile en
région marseillaise et dont l’aspect portait les marques du temps.
Son histoire s’est trouvée être
des plus incroyables !
Elle avait été
« maquerelle » de luxe dans les années 30 et avait beaucoup de choses
à raconter sur son business, son organisation, ses « employées » et
ses clients issus du gratin phocéen !
Même s’il y a prescription, laissons au passé
les anecdotes pour nous concentrer sur la dame.
C’est lorsqu’elle a sorti ses
photos et commencé à raconter son histoire que l’aide à domicile puis la
directrice ont commencer à percevoir le « quelqu’un ».
Derrière un corps usé ou accidenté par la vie,
il y a une personne qu’on doit pouvoir trouver.
Dans les années 80 j’ai eu le privilège de travailler dans une
association qui avait vocation à visiter les hôpitaux, les prisons, les personnes âgées dépendantes
et seules et à travailler avec un centre
de post cure pour toxicomanes dont la plupart étaient atteint par le terrible
virus.
Cette expérience a permis aux
visiteurs dont moi, de rencontrer de belles personnes, de belles et parfois de terribles
histoires, parce qu’au-delà des apparences, il y a quelqu’un.
Alors, au-delà de toutes les
compétences à mettre en œuvre pour maintenir une personne dépendante à son
domicile, en EHPAD, dans un centre de soin palliatif de longue durée etc, lieux
qui sont souvent le dernier lien social pour les bénéficiaires ou résidents, il
sera intéressant de découvrir le quelqu’un.
Il est des métiers ou secteurs d’activité
qui exigent plus que de la compétence et du savoir-faire.
Ces métiers souffrent parfois de
reconnaissance. C’est le cas des aides à domicile que l’on aborde trop souvent comme
un métier de premier niveau de qualification, dont les postes sont trop souvent
l’objet de mesures d’aide à l’embauche et qui débouchent trop rarement vers un
CDI avec formation etc…
Mais ce n’est pas notre sujet...
Mais pour autant, la prise en
charge de la dépendance fait appel à des qualités humaines dont une bonne dose de psychologie
que l’on doit intégrer dans le recrutement du personnel à qui est confié le
patient, résident ou bénéficiaire.
Il faut donner du sens à ce que l’on
fait et de la valeur là où elle est nécessaire : Dans les emplois en
considérant l’impact que représente le travail des aides-soignantes, aides à
domicile etc… sur celles et ceux dont l’aspect, au premier abord, cache une
vie, un chemin, qui ressemble sans doute au nôtre et qui se perdra peut-être
aussi derrière les rides et parfois une pathologie qui feront oublier le quelqu’un
que nous sommes.
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