
Les progrès de la médecine permettent aujourd’hui de soigner de nombreux cancers. Actuellement, tous cancers confondus, on constate ainsi que près de 70% des patients sont toujours en vie 5 ans après la découverte de leur maladie alors qu’ils étaient seulement 35% à la fin des années cinquante...
Au-delà des formidables progrès accomplis, on peut aussi se poser la question : avant d’essayer de les soigner, peut-on les éviter ? La réponse est oui !
Une année 2018 porteuse d’espoirs
Dans son rapport 2018, intitulé “Une année porteuse d’espoirs”, l’Institut National du Cancer (InCa) note ainsi que pas moins de 40% des cancers restent évitables, soit 160 000 malades.
Un chiffre fort poussant l’Institut à insister sur la mobilisation de l’ensemble des acteurs œuvrant dans la lutte contre les cancers. Ne jamais baisser la garde, c’est le credo de l’InCa qui note quand même 400 000 nouveaux diagnostiqués en 2018, et 150 000 décès dus au cancer recensés.
Pour l’InCa, cette mobilisation, notamment dans la prévention et le dépistage, devrait passer par une meilleure information sur les dangers liés à la consommation de tabac, premier facteur de risques de cancers. En 2018, la France comptait 31 231 nouveaux cas de cancer du poumon chez l’homme et 15 132 chez la femme.
Tabac : plus de prévention à destination des ados
Certes, des progrès ont été réalisés dans ce domaine : entre 2016 et 2017, plus d’un million de fumeurs quotidiens ont ainsi arrêté.
Une baisse considérable liée, entre autres, à l’augmentation du prix du paquet de cigarette, l’augmentation du remboursement des aides au sevrage et l’instauration du paquet neutre. Il faut néanmoins poursuivre l’effort avec notamment de nouvelles augmentations du prix pour freiner notamment l’envie de fumer chez les ados.
Autre facteur à risque, l’alcool. Or, l’InCa note malheureusement une stabilisation de la consommation d’alcool chez les Français, après un demi-siècle de diminution. Là aussi, la prévention doit être plus forte.
Vaccination et dépistage
Afin de lutter et éviter certains cancers, la vaccination et la prévention sont aussi deux actes primordiaux. L’InCa met ainsi en avant dans son rapport la vaccination contre le cancer du col de l’utérus, pas assez systématique.
"100% des cancers du col de l’utérus sont dus aux infections HPV", rappelle l’Institut. Or, la couverture vaccinale des jeunes filles de 16 ans n’est que de 21,4%.
Outre ce cancer du col de l’utérus, détecter un cancer à un stade précoce augmente pourtant considérablement les chances de guérison du malade.
Cette détection repose sur le dépistage des cancers pour lesquels des tests existent comme pour le cancer colorectal, le cancer de la prostate, de la vessie, du sein ou encore de la peau.
Avec quelques modifications simples du comportement dans sa vie de tous les jours comme manger plus sainement, réaliser des activités sportives et être plus sensibilisé à certains signes d’alerte justifiant une consultation médicale, 40% des cancers pourraient ainsi être évités.
Retrouvez le rapport de l’Institut National du Cancer ici :
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