Muscles, tendons, nerfs, ligaments, bourses séreuses, capsules articulaires, vaisseaux… les troubles musculo-squelettiques, définis le plus souvent par le terme de TMS touchent plus particulièrement les membres supérieurs du corps (dos, cou, poignet, épaule, coude) et plus rarement les membres inférieurs (genoux).
Mais où que ce situe le mal, il est carrément devenu, toute proportion gardée avec les maladies mortelles, le mal du siècle.
Un coût de 2 milliards par an !
En France notamment, les TMS constituent ainsi la première maladie professionnelle. Le constat en Europe n’est guère meilleur. En 2015, les maux de dos (44 %) et les douleurs musculaires du cou et des membres supérieurs (42 %) représentaient les deux premiers problèmes de santé dont ont le plus souffert les travailleurs.
Lombalgie, cervicalgie, syndrome du canal carpien, syndrome de la coiffe des rotateurs de l’épaule, épicondylite du coude…. sous le terme de TMS se cachent ainsi une quinzaine de maladies reconnues comme des maladies professionnelles.
Avec un coût direct qui atteint les 2 milliards d’euros par an en France, en indemnités journalières notamment. Et encore, les coûts indirects seraient estimés deux à sept fois plus élevés en termes de perte de production et d'absentéisme.
Le secteur de la santé durement touché
L’ampleur du phénomène est essentiellement due à une dégradation des conditions de travail avec une augmentation des rythmes, de la pression, du travail segmenté impliquant des tâches répétitives.
Du coup, tous les secteurs d’activité sont touchés par les TMS, de la fonction publique au commerce, en passant par le bâtiment ou les transports.
Et parmi eux tout particulièrement le secteur de la santé où les soignants sont confrontés aux maladies, à la mort et vivent une responsabilité exacerbée dans un environnement de travail de plus en plus complexe (population vieillissante, pression économique, exigence du public, organisation du travail…).
Prévention et précaution
Outre le bien-être au travail, il convient donc de prendre cette “épidémie” très au sérieux dans chaque entreprise ou organisme.
S’il est impossible d’éradiquer les TMS (qui devraient même se développer avec le vieillissement de la population salariée et la tendance à l'allongement de la durée de vie au travail pour financer les retraites), il est quand même possible de les freiner.
La prévention s'est développée en entreprise, notamment sur la base du dialogue entre l’employeur et les salariés ou leurs instances représentatives : CHSCT ou délégués du personnel. Un climat social apaisé et une ambiance d'entraide entre travailleurs contribuent aussi à prévenir la survenue de TMS.
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