“Ne bougez plus, ne respirez plus… respirez”. Nous avons tous (ou presque) entendu cette phrase lors d’examens médicaux. Elle est prononcée par le ou la manipulateur radio, un métier de la santé qui regroupe environ 30 000 salariés en France selon les derniers chiffres du Ministère du travail.
Maîtrise technique, rigueur et précision sont requises pour exercer ce métier qui nécessite généralement un bac + 3 avec le passage d’un diplôme d’Etat de manipulateur d’électroradiologie médicale ou un DTS Imagerie médicale et radiologie thérapeutique.
Un contrôle à tous les niveaux
Le travail du manipulateur radio découle en effet d’une procédure savamment orchestrée. Ce professionnel doit tout d’abord préparer avec soin toutes les séances de la journée : radiographies, scanners, imageries par résonance magnétique (IRM), rayons pour soigner une tumeur, etc.
Tous les produits nécessaires (par exemple la préparation et l’injection de produits) ainsi que le fonctionnement de ces appareils hyper sophistiqués doivent être contrôlés et prêts avant d’accueillir et d’installer chaque patient. Car autant l’image sera de qualité, autant le médecin aura une lecture plus juste selon la maladie du patient ou le traitement le plus approprié à lui administrer.
Un travail primordial dans l’élaboration du diagnostic
Le manipulateur radio travaille ainsi en étroite collaboration avec un médecin radiologue (dont les prescriptions doivent être suivies à la lettre), que ce soit à l'hôpital, en cabinet de radiologie ou encore dans un centre spécialisé.
Même si son degré d’autonomie reste limité, l’importance de son travail est primordiale dans l’élaboration du diagnostic. En outre, il peut quand même être amené à donner des premiers soins d'urgence en cas de choc ou intervenir lorsque des patients ont des traitements lourds, comme des radiothérapies.
Une écoute particulière
Au-delà de la rigueur, le manipulateur radio doit aussi faire preuve d’une écoute particulière auprès des patients. Car d’un bras cassé à la recherche de tumeur, c’est souvent en plein stress que les patients passent ce type d’examens médicaux.
Les qualités humaines sont donc nécessaires pour rassurer au mieux des malades souvent en détresse physique et morale. Des qualités qui expliquent peut-être la féminisation de cette profession puisque 72% des 30 000 manipulateurs en électroradiologie médicale en France sont des femmes.
Un métier qui tendrait aussi à se développer avec les progrès de la science médicale et le développement de ces appareils en imagerie médicale, médecine nucléaire et radiothérapie.
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