“Pas ce soir chéri, j’ai la migraine…”. Le célèbre cliché du prétexte migraineux pour décliner les avances sexuelles de son partenaire est en général prêté aux femmes. Il est vrai que la migraine touche deux à trois fois plus les femmes que les hommes.
Un mal insidieux qui frappe même une grande partie de la population mondiale. En 2016, "entre la moitié et les trois quarts des adultes âgés de 18 à 65 ans dans le monde ont eu mal à la tête au cours et, parmi eux, plus de 30% ont fait état d'une migraine”, indique ainsi l’Organisation Mondiale de la Santé. D’autres études vont jusqu’à affirmer qu’elle affecte plus d’un milliard d’adultes dans le monde.
La migraine, une céphalées dont on ne connaît pas l’origine
Mais qu’est-ce que la migraine exactement. Il s’agit en fait d’une des classifications des maux de tête appelée céphalée en médecine.
On distingue trois catégories principales : les céphalées symptomatiques, liées à l’existence d’une maladie sous-jacente (affections oculaires, dentaires, sinusiennes, arthrose cervicale, hypertension intracrânienne), les céphalées de tension qui touchent l’ensemble du crâne, souvent en rapport avec un problème psychologique, un surmenage, un stress particulier et enfin les migraines.
Là, la douleur est intense -chez certains patients, elle peut durer jusqu’à 72 heures !), pulsatile et localisée généralement à la moitié du crâne. Une douleur souvent augmentée par la lumière, le bruit et… l’activité physique. D’où le “Pas ce soir chéri, j’ai la migraine…”.
Une étude publiée dans The American Journal of Medicine
Hé bien rassurez-vous messieurs, des chercheurs ont peut-être trouvé la solution pour que madame soit plus “coopérative”. Une équipe de scientifiques de l'université de Harvard, aux Etats-Unis, a ainsi étudié les effets de la consommation de café sur 98 patients sujets à des migraines fréquentes afin de déterminer si la caféine pouvait jouer un rôle dans la survenue de leurs crises.
Et à partir de trois tasses seulement de café, leur étude démontre qu’effectivement le risque de migraine peut s'accroître. Publiée dans The American Journal of Medicine les résultats prouveraient en revanche que la caféine n’est pas à proscrire puisque la consommation d'une ou deux tasses de café par jour n’augmentait pas le risque accru de maux de tête.
De quoi rappeler la célèbre phrases de la campagne du ministère de la santé pour lutter contre l’alcool, en 1984 : "Un verre ça va, trois verres, bonjour les dégâts !”.
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