Exerçant aussi bien dans les hôpitaux, cliniques, en services d’urgence ou encore au SAMU, l’anesthésiste constitue le binôme incontournable du chirurgien.
Avec une pression tout aussi importante que celui qui opère puisqu’il est chargé d’endormir le patient et de surveiller ses signes vitaux pendant toute la durée de l’intervention et à son réveil. La moindre erreur peut-être fatale, d’où l’extrême rigueur (un dosage de quelques milligrammes en plus ou en moins peut avoir des conséquences dramatiques) et le sang-froid (en cas d'incident, il se charge de la réanimation) dont doit faire preuve ce professionnel de la santé.
Il n’est donc pas étonnant de voir peu d’étudiants en médecine s'orienter vers cette profession qui, outre les 11 ans d'études en faculté de médecine, nécessite une forte résistance physique et nerveuse.
Une présence bienveillante avant l’opération
Si le métier d'anesthésiste réanimateur consiste donc à endormir les malades avant une intervention chirurgicale, son travail principal s’effectue en fait en trois phases principales : avant l’opération, pendant et après.
En amont de l'opération, l’anesthésiste effectue ainsi une visite préopératoire où il détermine les antécédents du patient (interventions précédentes, allergies…), l’ausculte pour évaluer son état de santé, mesure les risques et la méthode de l'anesthésie (adaptée à l'âge du patient, son état et l'opération qu'il va subir) et choisit le protocole antidouleur le plus adapté.
Pédagogue et diplomate, il devra aussi avoir un bon sens du contact et savoir se montrer rassurant avec des patients souvent en état de stress avant une opération. Il va donc expliquer et rassurer le patient sur le déroulement de l'acte d'anesthésie, sa durée, ses éventuels effets secondaires.
Un suivi pendant l’intervention
Le jour venu, en salle d’opération, l’anesthésiste applique un masque diffusant un gaz à effet instantané ou injecte un antalgique par intraveineuse au patient.
Puis, au cours de l’intervention, en liaison étroite avec le chirurgien, il utilise un matériel très sophistiqué (électrodes, défibrillateur, différents appareils de mesure…) pour surveiller l’état du patient, et intervenir si nécessaire. Pendant cette phase dite de sécurisation de l'intervention, l’anesthésiste est souvent assisté par un infirmier anesthésiste.
Un réveil en douceur
A la fin de l’opération, l’anesthésiste se charge enfin de réveiller le patient. Il assure enfin le suivi postopératoire, notamment à travers un dispositif médicamenteux de prise en charge de la douleur. Le tout en travaillant en étroite collaboration avec l'infirmier-anesthésiste et toute l'équipe chirurgicale, du chirurgien aux infirmières.
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