C’était il y a un an tout juste. Le 15 septembre 2018, l'Assurance maladie lançait son système de téléconsultations après de longues négociations entre l’Assurance maladie et les syndicats de médecin.
L’objectif était clair : difficulté à se déplacer, problèmes de transport, déserts médicaux… la mise en place de la téléconsultation est un enjeu clé pour l’amélioration de l’organisation du système de santé et l’accès aux soins pour tous les assurés sur tout le territoire.
Concrètement, cette téléconsultation se définit comme une consultation à distance “réalisée entre un médecin exerçant une activité libérale conventionnée, dit "téléconsultant", quel que soit son secteur d'exercice et sa spécialité médicale et un patient, ce dernier pouvant être assisté par un autre professionnel de santé”. En revanche, la téléconsultation ne peut pas être préconisée pour certains actes complexes ou très complexes nécessitant l'examen physique du patient.
60 000 téléconsultations en un an en France
Un an plus tard, qu’en est-il des résultats ? Timide au départ, l’Assurance maladie assure que cette téléconsultation commence doucement à entrer dans les moeurs. En un an, 60 000 téléconsultations ont ainsi été recensées en France.
Les pathologies les plus fréquemment rencontrées sont des cystites, des états grippaux, des gastroentérites… Cela semble peu au regard des 350 millions de rendez-vous médicaux pris chaque année dans le pays, mais une nouvelle étape a été franchie depuis le 2 septembre 2019 avec la publication au JO de l’avenant 15 qui officialise la téléconsultation médicale en pharmacie.
Alors que la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, vient de présenter un plan de 12 mesures (et 750 millions d’euros sur 4 ans) pour résoudre la crise des urgences hospitalières, cette possibilité de téléconsultation en officine peut apparaître comme une goutte d’eau mais elle est toujours la bienvenue pour désengorger un peu les salles d'attente saturées.
25% des pharmaciens prêts à se lancer
Concrètement, les pharmaciens sont donc aujourd’hui habilités à proposer des espaces de téléconsultation de proximité. Pour chaque téléconsultation réalisée, ils percevront des subventions et rémunérations.
Le système n’est pas si facile à mettre en place, nécessitant notamment des espaces dédiés confidentiels et des cabines de téléconsultations dans leur officine. Il faudra aussi mettre à disposition tout le plateau technique nécessaire connecté (stéthoscope, otoscope, tensiomètre…).
Mais, malgré cette organisation assez lourde, selon une enquête réalisée en juillet dernier par Direct Medica et Les Echos Etudes, près de 25 % d’entre eux envisageraient de proposer très prochainement ce nouveau service. 25% sur 21 611 pharmacies en activité en France, ce serait déjà un véritable changement dans les pratiques et un nouveau pas franchi vers le monde de la e-santé.
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