La grippe est une maladie particulièrement grave pour les personnes à risque. Chaque hiver, elle touche ainsi entre 2 et 6 millions de personnes. en France et peut s’avérer mortelle pour les personnes les plus fragiles comme les personnes âgées ou atteintes de certaines maladies chroniques, les femmes enceintes, les personnes obèses et les nourrissons.
Pour éviter nombre de décès et hospitalisations, l’assurance maladie lance ainsi chaque année une campagne nationale de vaccination contre la grippe saisonnière qui se déroule généralement entre début octobre et fin janvier. Avec une nouveauté à partir de cette automne 2019. En effet, les pharmaciens seront désormais habilités à vacciner les patients.
Un premier test dans quatre régions françaises
Dans le cadre de l’élargissement de l’offre vaccinale et de la simplification du parcours, la Haute Autorité de santé (HAS) s’est ainsi prononcée, dans un avis du 25 juillet 2018, en faveur de l’harmonisation des compétences des différents professionnels de santé impliqués dans la vaccination contre la grippe (pharmaciens, infirmiers, sages-femmes).
Dès l’an dernier, toutes les personnes majeures éligibles à la vaccination pouvaient ainsi retirer leur vaccin à la pharmacie et se faire vacciner par le professionnel de leur choix : infirmier, médecin, sage-femme (pour les femmes enceintes et l’entourage du nourrisson) et, dans 4 régions expérimentatrices (Auvergne-Rhône-Alpes, Nouvelle Aquitaine, Occitanie, Hauts-de-France), par un pharmacien.
Une nouvelle mission bien accueillis dans les officines
Après ce test mené dans quatre régions l'an dernier, les pharmaciens de toute la France pourront donc vacciner contre la grippe à partir de l'automne prochain. Une nouvelle charge de travail pour les officines mais plutôt bien accueillie.
Selon une enquête réalisée par Pharma Système qualité (PHSQ), menée du 29 avril au 15 mai 2019 auprès de 402 officines des quatre régions expérimentatrices, cette nouvelle mission a ainsi été jugée “très valorisante” par les pharmaciens qui y ont trouvé “un moment d’échange différent de celui que nous avons habituellement et propice à l’amélioration des relations avec certains patients”.
Seuls les pharmaciens volontaires et formés pratiqueront la vaccination
Bien évidemment, les pharmaciens qui pratiqueront cette vaccination seront volontaires et devront s’adapter aussi bien dans la pratique que dans l’accueil. Ils devront ainsi valider une formation théorique et pratique et adapter leurs locaux (agréés par les agences régionales de santé) pour la réception des patients.
Cette élargissement de la prise en charge devrait en tout cas permettre de multiplier les opportunités de se faire vacciner contre la grippe. Et d’éviter bon nombre de malades.
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