C’est souvent l’histoire d’une vocation. On choisit souvent de devenir infirmier parce qu'on aime son prochain. Maillon fort dans la chaîne médicale, l’infirmier doit non seulement cumuler ces qualités humaines avec des personnes agitées, angoissées, voire choquées, mais aussi être particulièrement rigoureux dans son travail.
Il doit ainsi être capable d’apporter son concours à l’élaboration d’un diagnostic, procéder à de nombreux soins spécifiques et d’hygiène nécessités par l’état de santé du malade. Injections, prélèvements sanguins, pansements, prise de la tension ou distribution de médicaments, il n’a pas droit à l’erreur dans ses gestes mais aussi dans les transmissions d'informations.
Car qu’il travaille en hôpital, en clinique et en libéral, l’infirmier est toujours à l'écoute des autres professionnels de santé qui interviennent auprès du malade, aussi bien le médecin généraliste ou le chirurgien que les aides-soignants sous sa responsabilité.
Une grande résistance physique et psychologique
De fait, cette profession nécessite une grande résistance physique et psychologique. Physique car le travail de nuit, de week-end ou les jours fériés sont l’un des caractéristiques aussi de ce métier.
Psychologique car, outre le stress lié à la perfection des soins, il n’est pas facile de travailler dans un environnement de soins curatifs ou palliatifs.
Ce métier, encore majoritairement féminin aujourd’hui (87% de femmes environ) est en outre extrêmement varié puis l’infirmier peut être amené à travailler seul (infirmier à domicile) ou en équipe (infirmier en service hospitalier), les tâches pouvant être très techniques (service de réanimation) ou dans un domaine très relationnel (service de psychiatrie).
Un code de déontologie depuis le 27 novembre 2016
Nécessitant un diplôme d’État (après un concours et trois ans de formation), reconnu dans toute l’Union européenne, il aura fallu malgré tout de longues années pour que cette profession se dote elle aussi d’un code de déontologie.
Depuis sa publication au journal officiel le 27 novembre 2016, ce code a été élaboré à la suite d’une grande concertation à laquelle plus de 1500 infirmiers ont participé. Il vient enfin renforcer la place de l’infirmier comme maillon essentiel dans la prise en charge du patient.
660 000 aujourd’hui, 880 000 à l’horizon 2040
Selon la Drees (Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques) du ministère de la Santé, on compte aujourd’hui en France quelque 660 000 infirmiers, dont dont 116 800 libéraux ou mixtes et 433 202 qui travaillent exclusivement dans la fonction publique hospitalière.
Dans l’hypothèse de comportements constants et d’un maintien des politiques en vigueur, ce nombre devrait augmenter de 53 % entre 2014 et 2040 pour atteindre 881 000 infirmiers actifs en 2040. Cette hausse serait largement plus importante que l’augmentation de la population et se traduirait par une forte progression de la densité de professionnels.
Cependant, le vieillissement de la population devrait susciter une hausse des besoins de soins comparable à celle du nombre d’infirmiers. Lequels sont malheureusement de plus en plus souvent victimes de burnout en raison de la pénibilité de leur métier. Qu’ils aiment généralement malgré tout plus que tout. Un véritable don de soi.
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