Des périodes de perte de conscience ou de conscience altérée, une chute brutale sans raison apparente, des convulsions… Pas de doute, c’est une crise d’épilepsie.
Souffrant longtemps d’une image péjorative car ces convulsions inexpliquées étaient apparentées à une crise démoniaque ou liées à des problèmes psychiatriques, l’épilepsie est pourtant une maladie comme une autre. Elle recouvre en fait plusieurs maladies neurologiques (les causes et les manifestations étant diverses, il est plus juste de parler des épilepsies que de l’épilepsie) qui se traduisent par une activité électrique anormale du cerveau.
Certes, cette maladie n’est a priori pas mortelle (même si des chutes peuvent être grave) mais elle est vraiment handicapante et douloureuse pour les personnes qui en souffrent.
En France, on estime que 500000 personnes sont touchées par une épilepsie qui peut débuter à tous les âges de la vie, même si plus de la moitié ont moins de 25 ans.
Des périodes de perte de conscience ou de conscience altérée, une chute brutale sans raison apparente, des convulsions… Pas de doute, c’est une crise d’épilepsie.
Souffrant longtemps d’une image péjorative car ces convulsions inexpliquées étaient apparentées à une crise démoniaque ou liées à des problèmes psychiatriques, l’épilepsie est pourtant une maladie comme une autre. Elle recouvre en fait plusieurs maladies neurologiques (les causes et les manifestations étant diverses, il est plus juste de parler des épilepsies que de l’épilepsie) qui se traduisent par une activité électrique anormale du cerveau.
Certes, cette maladie n’est a priori pas mortelle (même si des chutes peuvent être grave) mais elle est vraiment handicapante et douloureuse pour les personnes qui en souffrent.
En France, on estime que 500000 personnes sont touchées par une épilepsie qui peut débuter à tous les âges de la vie, même si plus de la moitié ont moins de 25 ans.
Médicament ou chirurgie
Comment la soigner ? Comme toutes les maladies qui touchent au cerveau, la recherche avance mais a bien dû mal à trouver des remèdes efficaces.
Le traitement médicamenteux est basé sur le type d’épilepsie, généralisée ou partielle, idiopathique ou symptomatique. Ces médicaments sont généralement utilisés pour bloquer l'influx électrique dans le cerveau en diminuant les réactions des neurones qui provoquent les crises. Le but est de faire disparaître les crises ou au moins de réduire leur fréquence et leur intensité.
Problème, près d’un tiers des malades souffrent d’épilepsie focale résistante aux médicaments. Ne leur reste alors comme solution plus que la chirurgie cérébrale qui, comme la décision de passer sur le billard, est particulièrement lourde et complexe.
Avec EPINOV, l’intelligence artificielle au service de l’épilepsie
Face à ce constat de difficulté pour cette chirurgie qui consiste à repérer et retirer du cerveau les foyers épileptogènes, des chercheurs travaillent d’arrache-pied pour trouver des solutions.
Parmi eux, le professeur Fabrice Bartholomei qui dirige à l’APHM (Assistance publique - Hôpitaux de Marseille) le premier centre en France d’exploration et de recherche sur les épilepsies pharmaco-résistantes, et le scientifique Viktor Jirsa, directeur de l’Institut de Neuroscience des Systèmes de l’Université d’Aix-Marseille et chef de file du projet européen Human Brain Project, au développement d’un cerveau virtuel épileptique personnalisé (The Virtual Epileptic Brain–VEB) permettant de reconstituer le cerveau d’une personne atteinte d’épilepsie et d'améliorer le pronostic chirurgical de l'épilepsie.
Fruit de 15 ans de recherche, cette approche innovante de modélisation du cerveau à grande échelle a séduit, en 2018, Dassault Systèmes, leader mondial de ce type de technologie. Associé à l’APHM et à l’Université d’Aix-Marseille, ils ont ainsi monté le projet EPINOV, ou quand l’intelligence artificielle se met au service de l’épilepsie.
Concrètement, les patients deviendront dans un premier temps des “patients virtuels” analysés et dont le rapport indiquera au chirurgien les régions cérébrales les plus épileptogènes. Le chirurgien pourra ainsi mieux préparer l’intervention avec des gestes et des conséquences forcément moins invasives. Et des résultats sans doute meilleurs.
Un premier essai clinique à Marseille en décembre
Via un communiqué publié ce mardi 5 novembre, EPINOV et l’ensemble de ses partenaires, des chercheurs de l’AP-HM, du CNRS, de l’Inserm, d’Aix-Marseille Université, et des Hospices Civils de Lyon, ont annoncé le lancement du premier essai clinique d’une chirurgie cérébrale assistée par un cerveau virtuel : EPINOV TRIAL, une première mondiale.
L’étude sera conduite pendant 4 ans dans 13 services hospitaliers en France et aura pour but de guider les stratégies chirurgicales pour améliorer le pronostic chirurgical. Elle inclura près de 400 patients, adultes et enfants de plus de 12 ans, atteints d’épilepsie résistante aux médicaments, candidats à une chirurgie de l’épilepsie. Et le premier patient sera opéré en décembre à l’hôpital de la Timone à Marseille.
Si l’essai clinique est concluant, Dassault Systèmes pourrait décider de fournir aux cliniques un logiciel de simulation basé sur le cerveau virtuel. Ce type de modélisation laisse envisager la possibilité d’une médecine personnalisée du cerveau pour l’épilepsie mais aussi d’autres maladies touchant le cerveau.
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