Née de la nécessité de prendre en charge les enfants opérés de “becs-de-lièvre”, l’orthophonie a vu peu à peu son champ d’intervention s’élargir jusqu’à englober tous les troubles de l’articulation et de la parole, de la voix, du langage aussi bien oral qu’écrit.
L’orthophonie ou logopédie en Belgique et Suisse est une profession paramédicale pratiquée par les orthophonistes (des logopèdes en Belgique et logopédistes en Suisse). S’occupant du dépistage, du bilan et de la rééducation de tous les troubles liés au langage, les orthophonistes travaillent ainsi le plus souvent avec les enfants, souvent dès 3 ans, mais il n’y a pas de limite d’âge.
Si la majorité des cas concernent les enfants (80%), l’orthophoniste peut travailler avec une personne plus âgée, victime par exemple d’un AVC ou après une intervention chirurgicale et qui se retrouve confrontée à des problèmes de communication.
L’orthophoniste ne peut intervenir que sur prescription médicale
Reconnu en France depuis 1964, le statut d’orthophoniste a évolué avec notamment la création de la Fédération Nationale des Orthophonistes qui a réglementé la profession et sa formation.
Aujourd’hui, il faut 5 années d’étude pour obtenir un Certificat de Capacité d'Orthophoniste (CCO) et donc exercer, le plus souvent en libéral (80% environ). La sélection sur concours est très rigoureuse (5 à 10% de reçus) pour une profession largement féminisée.
Une fois le diplôme obtenu, que ce soit dans un établissement privé ou public ou dans un cabinet, l’orthophoniste ne peut intervenir que sur prescription médicale. Travaillant souvent en lien étroit avec d’autres professionnels de la santé (médecin généraliste, neurologue, masseurs-kinésithérapeutes, orthoptistes, infirmiers, éducateur spécialisé, ergothérapeute…) qui leur adressent des patients, l’orthophoniste commence par un dépistage et un bilan avant d’entreprendre une rééducation à bases d’exercices souvent pratiques et ludiques.
Une grande dimension psychologique dans les soins
Si ce professionnel de la santé travaille donc beaucoup avec des enfants (dyslexie, dysphasie, bégaiement, zozotement), il n’est donc pas rare qu’il s’occupe aussi d’autres patients après un accident ou par exemple avec des malades d'Alzheimer. Ainsi, quelle que soit la nature de la maladie (troubles de la parole, de la respiration, de la déglutition…), des qualités d’écoute sont primordiales. Et les exercices adaptés doivent s’accompagner d’une grande dimension psychologique, sociale, économique et culturelle vis-à-vis de chaque patient.
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