C’est une exception qui est souvent devenue une habitude : selon un sondage Harris Interactive pour l'Afipa, la fédération des fabricants de produits d'automédication, huit Français sur dix (85% de femmes et 75% d’hommes) ont eu recours à l’automédication l’année dernière.
Pour soigner un rhume, un mal de dos ou encore des aigreurs d’estomac, de plus en plus de personnes se servent ainsi directement dans leur boîte à pharmacie sans passer par la case médecin ou dans une officine pour y recevoir des informations.
Pourtant, l’automédication n’a rien d’anodine, nombre de personnes pouvant se tromper dans les bons dosages ou tout simplement la bonne prescription. Cette façon de se “soigner” s’est notamment développée avec internet. En effet, depuis fin 2012, il est possible de commander sur la toile tous les produits de médication familiale, homéopathie… mais également les médicaments remboursés par la sécurité sociale sans ordonnance.
Seuls les médicaments en accès direct peuvent être vendus sur le web
Depuis un décret du 31 décembre 2012, chaque pharmacie qui a obtenu l’accord de l’Agence Régionale de Santé concernée (ARS) peut ainsi vendre en ligne. Evidemment, tout n’est pas possible à l’achat : seuls les médicaments en accès direct peuvent être vendus sur internet.
La liste de ces médicaments en accès direct est définie par l’Agence Nationale de la Sécurité du Médicament et des produits de santé. Il s’agit toujours de médicaments sans ordonnance, pouvant être achetés et utilisés de manière autonome par le patient dans le cadre d’une automédication.
Gare à la contrefaçon !
S’il est effectivement tentant de commander des médicaments sur le web (pas d’attente, des produits parfois moins chers, une quasi obligation quand on vit dans une zone de désert médical…), il faut néanmoins faire preuve d’une grande prudence.
De nombreux sites excellent ainsi dans la contrefaçon. Laquelle serait même en tête des produits contrefaits en Europe détrônant la contrefaçon de cigarettes. Ces contrefaçons touchent principalement des médicaments contre l’impuissance sexuelle tels le Viagra ou le Cialis mais aussi des produits amaigrissants ou antiviraux.
Pour ne pas tomber dans le piège, il faut déjà éviter d’acheter en ligne ces médicaments qui sont pour la plupart délivrés uniquement sur ordonnance et ne peuvent donc en aucun cas être vendus sur un site internet.
Ensuite, il est primordial de vérifier, soit si le site dispose d’un agrément, soit si la pharmacie qui vend en ligne a un numéro d’autorisation de l’Agence Régionale de Santé et qu’elle est inscrite au Conseil National de l’ordre des pharmaciens.
Vous pouvez retrouver la liste complète ici
En cas de doute, le mieux est encore d’en parler avec son pharmacien habituel qui saura vous conseiller.
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